Procès d'un père incestueux

Procès d'un père incestueux

Introduction

Le site traite du procès pour inceste sur la petite Juliette* par son père Pierre Emmanuel Roullet. Le calvaire de Juliette a duré un peu plus de trois ans (de ses 10 à 13 ans). Durant cette période, Juliette a dû subir des attouchements, des viols commis la plupart du temps après que son père l’ait sédaté. Lors des audiences, il a été démontré que durant cette période Juliette a subi presque 300 viols.

Le 30 octobre 2021, lors d’un week-end chez son père, Juliette a eu le courage de s’enfuir alors que celui-ci était sorti pour faire quelques achats et la force de dire à sa mère Eva ce qu’elle subissait lorsqu’elle était chez son père un week-end sur deux ainsi que pendant les vacances scolaires. Suite aux révélations de sa fille, Eva s’est rendue immédiatement au commissariat de Police de Chelles (77) accompagnée de Juliette pour déposer plainte contre ce père incestueux.

Environ une semaine après qu’Eva* ait déposé plainte, le père incestueux a été interpellé. Lors de son audition, le père a reconnu les faits sauf d’avoir drogué sa fille. À l’issue de sa garde à vue et en attendant son procès, il a été placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Meaux (77). Pendant cette semaine, l’accusé a eu le temps de se débarrasser de certains éléments compromettants (sextoys, lingerie…), néanmoins lors de l’instruction, les expertises médico-légales, scientifiques, photographies et vidéos ont permis de mettre en lumière ses actes incestueux.

La juge en charge de l’instruction a poursuivi le père incestueux Pierre Emmanuel Roullet sur cinq chefs d’inculpations.

Lors du procès des 6, 7 et 8 novembre 2023 qui s’est tenu devant la cour criminelle de Seine-et-Marne à Melun, l’accusé Pierre Emmanuel Roullet a enfin reconnu le fait d’avoir sédaté sa fille.

Le premier jour du procès, lors de son audition, il a expliqué à la cour qu’au regard de ses actes et pour éviter d’être agressé par d’autres détenus il s’était fabriqué « un masque » en invoquant « un autre motif » concernant la raison de sa présence en prison. Pour se faire bien voir d’autres détenus, il faisait office d’écrivain public auprès d’eux.

Le mardi 7, après avoir été mis au pied du mur suite à l’audition de Juliette, il a aussi reconnu avoir tenté la sodomie sur sa fille et il avait programmé qu’aux 14 ans de Juliette celle-ci lui ferait des fellations. Lors de son audition, Juliette a aussi précisé à la Cour que son père lui avait dit que dans certains pays le fait d’avoir des rapports sexuels avec sa fille était normal.

L’expert en informatique qui a expertisé les différents disques durs a découvert que l’accusé avait fait « entre-autre » des recherches sur internet avec des mots clés comme « inceste frère et sœur (à savoir que celui-ci a une sœur plus jeune que lui) » et cela en 2011 (voir peut-être avant, car l’accusé n’est pas très sûr de l’année des recherches). Lorsque le Président du tribunal a interrogé l’accusé sur ses recherches internet, celui-ci n’a pas fourni de réponse. D’autre part, l’accusé n’a pas compris pourquoi l’expert en informatique a récupéré des photographies pornographiques alors qu’il avait procédé à leurs suppressions.

Que dire sur les doses de sédatif qu’il donnait à sa fille, d’après lui c’était pour lui éviter qu’elle souffre de trop lors de ses viols. Dans les cheveux de Juliette, il a été trouvé des concentrations de sédatif jusqu’à 300 fois la dose requise pour une soumission chimique sur un adulte tout en sachant que ce médicament est réservé aux adultes.

Il a aussi reconnu qu’il avait acheté des sous-vêtements sexy ainsi que des sextoys pour Juliette alors que dans un premier temps il avait soutenu qu’ils ne les avaient pas achetés spécialement pour elle. Il avait même proposé à Juliette de prendre un vibromasseur pour chez elle.

Lorsque le Président du tribunal a interrogé Eva ainsi que la dernière compagne de l’accusé, celles-ci ont dit que l’accusé ne lui avait jamais demandé de porter de la lingerie sexy ni d’utiliser des sextoys.

Lors des viols de Juliette, pendant son acte il prenait des vidéos et photos de ceux-ci et il passait parfois des dessins animés à sa fille et même des vidéos pornographiques. Les photos et vidéos produites durant le procès démontrent que fréquemment pendant les viols, Juliette était inerte. Comme il ne mettait pas souvent de préservatif, il faisait régulièrement des tests de grossesse et pour cela il faisait uriner sa fille dans un tupperware.

Avant de partir en délibération, le Président du tribunal de la cour criminelle a laissé la parole à Pierre Emmanuel Roullet et celui a dit avoir des regrets, mais à aucun moment il a formulé des excuses à sa fille.

Le jugement qui a été rendu le 8 novembre 2023 a reconnu Pierre Emmanuel Roullet coupable sur tous les chefs d’inculpation et il a été condamné à :

  1. 15 ans de réclusion criminelle,
  2. 5 ans de suivi sociojudiciaire, à défaut il encourt une peine de prison de 3 ans,
  3. une injonction de soin et un suivi psychopathologique,
  4. à titre définitif, interdiction de paraître au domicile de Juliette,
  5. perte de l’autorité parentale sur Juliette,
  6. Inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

Juliette et sa mère Eva auraient souhaité une peine plus lourde, néanmoins elles sont satisfaites du verdict de 15 ans de réclusion criminelle et des peines annexes principalement celles des points: 4, 5 et 6 ci-dessus.

Pendant ces trois jours d’audience, les trois policiers d’escorte du condamné ainsi que les deux policiers qui gardaient la salle d’audience, parfois certains d’entre eux avaient presque des larmes aux yeux en écoutant les débats et en voyant les photos et vidéos qui ont été présentés lors de ce procès.

Les parents du condamné

Si dans ce terrible drame, Juliette avait le soutien total de sa mère Eva, de son grand-père maternel et de ses ami(e)s malheureusement cela n’a pas du tout été le cas de ses grands-parents paternels. En effet, ces derniers ont toujours considéré leur fils comme une victime, mais jamais leur petite-fille comme étant victime de leur fils. La mère Eva et le grand-père maternel de Juliette ont toujours pensé que les parents de Pierre Emmanuel Roullet condamné à 15 ans de réclusion criminelle souhaitaient qu’Eva et Juliette ne déposent pas plainte afin que leur fils n’aille pas en prison. Pour faire simple, pour eux, cela était un léger dérapage de leur fils et il n’y avait pas de quoi déposer plainte pour attouchements et viols sur leur petite-fille Juliette.

* Pour une meilleure compréhension du contenu du site, les prénoms de la victime et de sa mère sont ceux que la journaliste du Parisien a publiés dans les différents articles qui ont couvert ce procès.

Les pages du site concernent la publication des articles de presse du Parisien qui a couvert le procès durant les trois jours d’audience, une petite vidéo de l’émission TPMP (C8) du 9 novembre 2023 qui parle de l’affaire.

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